Adorer, c’est ouvrir son cœur à Jésus

Intéressante leçon, que ces dernières élections cantonales !

La crainte d’une défaite cuisante du président Sarkozy l’an prochain a conduit la classe politique à insister sur ces élections comme étant « locales », comme étant « les dernières », comme étant pour « seulement 3 ans », en bref, inviter à voix haute les électeurs à voter en leur faisant comprendre que, finalement, s’ils avaient autre chose à faire ce jour-là, on comprendrait. 

Avez-vous observé les tactiques ?

L’UMP, se sachant en difficulté, a présenté nombre de candidats sous l’étiquette DVD; au contraire, le FN sentant sa chance venir, a présenté tous ses candidats sous l’argumentaire du parti et la photo de Mme Le Pen. 

Enfin, cela n’a pas empêché l’évènement de se produire : le FN menace, et le PS et l’UMP tremblent. 

Oh ! pas pour les Conseils généraux, parce-que çà, on s’en f..t à peu près. 

Mais bien pour les élections de 2012 : pensez ! et si l’on était éliminés du 2ème tour !

Du coup, ces élections cantonales, qui sont un enjeu local, dont on a si peu parlé, deviennent la répétition générale de 2012. 

Et là, c’est le pompon ! Panique générale ! On ne sait plus quoi dire. Il faut s’exprimer, le pays tout entier appelle, le pays attend… de la bouche de ses élus doit jaillir la lumière… alors « on » parle… et c’est la cacophonie, l’un dit blanc, l’autre noir; celui-ci distribue des directives, immédiatement exécutées à rebours…

Et que pensez-vous que va faire le peuple, au 2ème tour ? Il va faire ce que bon lui chante, le peuple. 

Beaucoup n’iront pas voter : « qu’ils se débrouillent entre eux », se diront-ils. 

Beaucoup voteront « comme d’habitude », pour ne pas se poser de questions. 

Un certain nombre votera pour le candidat le plus compétent pour gérer, localement, les affaires du département : et c’est bien pour cela que ces élections sont faites…

Et j’imagine qu’assez peu voteront pour un candidat opposé à leurs convictions pour « faire barrage » à un troisième : après tout, c’est aux politiciens de faire la preuve de leur compétence, pas au peuple de les rattraper par le col. 

Dans tout ce gâchis, les électeurs n’auront pas le choix de voter pour des royalistes. Et pourtant, là où certains candidats « de second tour » n’ont même pas fait campagne, celle de nos amis fut exemplaire, et porteuse d’idées positives pour notre pays. 

Mais voilà, quand la maison brûle, on fait seulement attention aux flammes, quand il faudrait penser à retirer la bonbonne de gaz !

– Mais tu crois ça possible, toi, le retour d’un roi en France ?

– Oui, pourquoi ?

– Eh bien, ce n’est pas près d’arriver, c’est ringard, on ne s’est pas donné tout ce mal pour se débarrasser des rois pour revenir en arrière…

– Mais pourquoi : revenir en arrière ? Tu dirais ça à un Anglais, toi ? à un Espagnol ? à un Danois, un Norvégien ? tu leur dirais qu’ils sont ringards ?

– Ce n’est pas pareil, et puis chez eux, les rois, c’est décoratif, ils ne gouvernent pas…

– En effet, et nous voulons en France un roi qui gouverne. 

– Mais enfin, les tyrans, c’est fini, regarde en Tunisie, en Egypte…

– Des dictateurs, pas des rois ! Des chefs d’Etat qui s’en sont mis plein les poches, qui ont détourné l’argent de leur peuple pour le placer sur des comptes en Suisse, qui se sont retranchés derrière leur police pour défendre leur pouvoir. 

– Oui mais les rois, ils ont tous les pouvoirs, désormais on est en démocratie. 

– Ecoute, tous ces arguments, et bien d’autres encore, nous les entendons en permanence. Donc, je suppose que, puisque nous sommes en république et que nous vivons en démocratie, il n’y a plus de problèmes en France… Si ?

Or, vois-tu, non seulement nous ne sommes pas ringards, mais nous vivons avec notre temps. 

Nous ne sommes pas des nostalgiques du passé, d’une monarchie du Moyen Âge ou du XVIIème siècle. Nous vivons, nous aussi au XXIème siècle, nous conduisons des voitures, avons des ordinateurs, une connexion Internet, des téléphones portables, suivons des fils de discussion sur Tweeter…

Nous allons au boulot en Métro, en scooter, nous prenons le TGV pour traverser la France, notre appartement est domotisé avec ce qui se fait aujourd’hui. 

Et c’est pareil en Angleterre (royauté), en Allemagne (république), en Suède (monarchie), en Autriche (république). 

Sincèrement, tous ces arguments ne tiennent pas la route. Depuis la révolution, les républicains se sont ingéniés -et ont fort bien réussi- à laver le cerveau des Français. La monarchie, c’est ringard, la république c’est moderne. 

Non, c’est faux. 

La monarchie, c’est un système de gouvernement. 

La république, c’est un autre système de gouvernement. 

Dans les deux cas, il s’agit de l’organisation de la politique de la cité. Une affaire d’humains. Forcément, l’un et l’autre systèmes sont imparfaits. 

Nous ne promettons pas des lendemains qui chantent : la république a montré ses imperfections, la monarchie ne résoudra pas tous les problèmes. 

Ce que nous disons, c’est d’une part le résultat de siècles d’observations : les rois ont fait la France; et depuis la révolution, la France perd du terrain dans le monde. Notre histoire récente montre une dégradation politique, économique et sociale. La république n’offre aucune réponse satisfaisante. 

Nous disons, aussi, que changer les institutions et remettre une royauté à la tête de notre pays, peut transformer ce cercle vicieux en cercle vertueux. Donner à la classe politique un cadre qui lui donne une vision de l’avenir, affirmer que le combat n’est pas perdu d’avance, que la France n’a pas vocation à disparaître, c’est restaurer son influence dans le monde, la cohésion et le moral des Français. 

Etre royaliste au XXIème siècle, c’est vivre avec son temps. C’est vivre aussi pour nos enfants. Parce-que pour nous, ne pas penser aux enfants, c’est franchement ringard et je trouve que franchement, en ce moment, les jeunes sont très inquiets pour leur avenir, pas vous ?