Adorer, c’est contempler le Christ dans son offrande

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Adorer le Christ, c’est accepter qu’il ne se passe rien, c’est accepter dans la foi que sa présence ne s’impose pas. C’est accepter de tenir quand je ne sens rien, c’est accepter de résister au désir de fuir, c’est accepter de tenir ma place simplement parce que je suis là non seulement en mon nom propre mais au nom de tous les hommes et toutes les femmes de la terre. Je suis devenu un intercesseur et je n’ai pas le droit de partir. L’adoration du Christ est d’abord un acte de foi, c’est un acte de silence. 

Venir contempler l’Eucharistie, c’est venir contempler le Christ dans l’offrande qu’il fait de sa vie, c’est-à-dire dans l’acte suprême d’offrande à son Père, c’est-à-dire dans l’acte ultime d’amour pour les hommes.

Que pourrions-nous éprouver d’autre qu’une joie très intense à reprendre conscience de cette communion étroite qui unit le Père et le Fils et à laquelle l’Esprit que nous avons reçu nous donne de participer ? Que pourrions-nous éprouver d’autre qu’une joie très intense à contempler le Christ livrant sa vie par amour pour nous ? Comment ne serions-nous pas confondus de joie devant cette révélation extraordinaire : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils pour le sauver. » ?( cf Jn 3,17) 

Mgr André Vingt-Trois, juin 2006

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